Pourquoi les processus QHSE actuels dysfonctionnent ?
Le coût caché des remontées fragmentées et manuelles
La plupart des organisations s'appuient encore sur des formulaires papier ou des applications disparates pour signaler les incidents. Comme le précise le Baromètre QHSE 2024 réalisé par DEFI, "seulement 10,5% des entreprises ont digitalisé leur plan de prévention, et à peine 7,9% utilisent des outils numériques pour mener leurs audits de terrain". Cette approche génère plusieurs problèmes structurels qui ralentissent la prévention.
Les délais de remontée étouffent la réactivité
Prenons un exemple simple : un incident survient sur le terrain à 10h30. L'agent termine ses tâches, trouve un formulaire, le complète manuellement, le soumet à son responsable. Plusieurs jours s'écoulent avant que l'information n'atteigne le responsable QHSE. Entre-temps, d'autres collaborateurs ont été exposés au même risque sans aucune mesure corrective immédiate.
La saisie manuelle crée des pertes de données critiques
Les formulaires incomplets, les erreurs de transcription, les interprétations divergentes rendent l'analyse difficile. Certains responsables QHSE consacrent jusqu'à 40 % de leur temps à nettoyer et normaliser les données reçues du terrain, plutôt que de les analyser pour en tirer des insights préventifs. C'est du temps perdu qui aurait pu être consacré à la prévention réelle.
L'adoption par les utilisateurs stagne
Quand un système est perçu comme lourd ou contraignant, les collaborateurs trouvent des contournements. Ils signalent moins, oublient des détails cruciaux ou utilisent des canaux non officiels. Résultat : les données collectées ne reflètent plus la réalité du terrain. Les statistiques d'incidents deviennent peu fiables et les décisions préventives reposent sur une base fragile.
Les contraintes réglementaires amplifient la pression
L'ISO 45001, la directive PSE 2006/42/CE et les obligations de traçabilité imposent une documentation rigoureuse et horodatée des incidents. Le responsable QHSE doit pouvoir démontrer, à tout moment, que les remontées ont été effectuées correctement, que les analyses ont suivi les bonnes pratiques, et que les actions correctives ont été lancées.
Or, dans un système manuel fragmenté, cette traçabilité reste chronophage et lacunaire. Les emails se perdent, les historiques de modifications ne sont pas conservés, les responsabilités deviennent floues. En cas d'audit ou de sinistre, cette fragilité peut devenir problématique.
L'impact sur la culture de sécurité et la performance
Un processus de signalement inefficace finit par affecter la culture de sécurité elle-même. Les collaborateurs se demandent : "À quoi bon signaler si cela prend trois jours et demande une paperasse monstre ?". Progressivement, la prévention devient une formalité imposée plutôt qu'une conviction partagée.
À l'inverse, quand signaler est simple et que les actions de prévention suivent rapidement, la culture de sécurité s'ancre. Les collaborateurs comprennent que leur signal compte et qu'il produit des résultats concrets.
La révolution QHSE des remontées terrain
Un clic, une photo, le reste s'automatise
L'automatisation intelligente ne consiste pas à numériser les vieux formulaires. Elle consiste à repartir de zéro avec une question simple : "Quel est le plus petit geste que l'agent terrain doit faire ?"
La réponse : prendre une photo.
C'est tout. Une photo depuis son téléphone professionnel. C'est un geste qu'il connaît déjà, qu'il fait déjà. Aucune formation spéciale requise. Aucun formulaire à remplir. Aucune classification à choisir.
À partir de cette simple image, un ensemble de technologies converge pour transformer cette photo en intelligence d'action :
- La reconnaissance d'image analyse automatiquement le contenu : équipement manquant, surface endommagée, situation chaotique, posture dangereuse. Elle identifie les éléments visuellement pertinents pour la sécurité.
- La description automatique de l'image génère un rapport textuel structuré, en langage naturel, qui décrit ce qu'elle voit. Cette description devient le fondement du signalement.
- La détermination de la typologie s'opère automatiquement à partir de cette description. Est-ce un quasi-accident ? Un écart observé ? Une exposition à un danger ? Un défaut d'équipement ? SymAi, l’IA des QHSE, classe l'incident selon les catégories que vous avez définies.
- L'anonymisation des données s'effectue avant le traitement de la remontée afin de garantir la protection des informations sensibles. Toute personne visible est floutée, tout identifiant personnel est retiré ou pixellisé. Vous capturez les faits, pas les individus. C'est la prévention respectueuse des données personnelles.
- L'enrichissement contextuel ajoute automatiquement : la géolocalisation précise, la date/heure, l'identifiant du site, l'historique des incidents similaires sur ce lieu.
Une photo brute devient un signalement complet, traçable, anonymisé, categorisé et enrichi. Sans intervention manuelle de l'agent terrain.
L'architecture de la transformation : Dyo et SymAi en synergie
Quel est le rôle de SymAi ?
SymAi propose une assistance visuelle qui transforme les images en intelligence afin de reconnaître les situations à risque. Vous créez votre remontée depuis l'application mobile, puis, vous y intégrez votre photo terrain. A partir de là, SymAi déclenche l'analyse IA automatiquement.
Concrètement, comment ça se passe dans le logiciel QHSE ?
Étape 1 : Reconnaissance et analyse
SymAi analyse chaque pixel de l'image pour identifier les objets, les personnes, les équipements, les surfaces, les situations. Elle comprend le contexte (est-ce un atelier de mécanique ? Un site de construction ? Un entrepôt ?).
Étape 2 : Anonymisation complète et éthique
SymAi détecte toute présence humaine et anonymise : floutage des visages, masquage des badges ou identifiants, suppression de toute donnée personnelle. La photo capturée pour la prévention respecte la vie privée de chacun.
Cette approche responsable et éthique est fondamentale. Vous pouvez d'ailleurs prendre connaissance de notre charte éthique, celle qui guide chacun de nos développements/ Elle signale aux collaborateurs : "Nous voulons apprendre des situations, pas vous surveiller".
Étape 3 : Description intelligente
À partir de cette analyse, SymAi génère une description textuelle structurée, rédigée en langage naturel, qui capture les éléments pertinents pour la sécurité.
Par exemple : "Équipement de levage sans signalisation visible. Zone de travail avec accumulation de débris. Absence de plinthe de protection."
Cette description met en avant les anomalies et risques détectés.
Étape 4 : Classification automatique
SymAi détermine automatiquement la catégorie d'incident :
- Quasi-accident (situation qui aurait pu être grave)
- Écart observé (non-conformité relevée)
- Exposition à un danger (collaborateur en contact avec un risque)
- Défaillance d'équipement
- Défaillance organisationnelle
Cette classification alimente directement le plan d'action centralisé et permet de générer des actions de prévention.
Pourquoi cette approche fonctionne ?
Première raison : La simplicité d'adoption.
Une photo, c'est un geste naturel. Aucune friction. Les agents terrain adoptent immédiatement.
Deuxième raison : L'absence de perte de données.
Tout est capturé automatiquement. Rien ne se perd dans la traduction entre le terrain et le bureau.
Troisième raison : L'intelligence augmente la qualité.
SymAi ne commet pas d'erreurs de saisie, ne fatigue pas, ne biaise pas. Elle classe de façon cohérente.
Quatrième raison : L'humain reste aux commandes.
L'IA propose et assiste. Mais chaque décision critique reste du ressort de l'humain. C'est ainsi que la responsabilité est clairement engagée.
Cinquième raison : La traçabilité est garantie.
Chaque étape est enregistrée, horodatée, documentée. Aucune ambiguïté en audit.
L'éthique reste au cœur de notre innovation
SymAi protège vos données
Les technologies de reconnaissance d'image offrent des capacités extraordinaires. Mais avec ces capacités vient une responsabilité éthique : ne pas utiliser la technologie pour surveiller ou contrôler les individus.
Chez Symalean, cette conviction est fondamentale. La reconnaissance d'image au service de la prévention doit obligatoirement s'accompagner d'une protection scrupuleuse des données personnelles.
Comment l'anonymisation fonctionne
Lorsque SymAi analyse une photo d'incident, elle détecte en parallèle toute présence humaine. Immédiatement, ces éléments sont anonymisés par plusieurs mécanismes :
Détection et floutage des visages.
Tout visage visible est détecté et flouté en temps réel. Non pas en post-traitement après coup, mais directement au moment de l'analyse.
Suppression des identifiants.
Badges d'accès, noms, logos personnels ou numéros de matricule : tous supprimés, floutés ou pixelisés.
Masquage des contextes trop révélateurs.
Certains détails visuels pourraient permettre d'identifier une personne ou sa localisation précise. Ils sont masqués.
Consentement contrôlé.
Seule la version anonymisée et traitée est archivée pour traçabilité.
Pourquoi est-ce nécessaire et essentiel pour la culture de sécurité ?
Quand les collaborateurs savent que les photos d'incidents sont analysées de manière éthique, sans surveillance personnelle, ils signalent plus volontiers. Ils comprennent que l'objectif est d'améliorer la prévention, pas de les contrôler.
Cette confiance est fondamentale pour une culture de la sécurité authentique et en confiance avec vos équipes. Les signalements deviennent alors un acte d'engagement collectif.
Bonnes pratiques pour maximiser l'impact
Bonne pratique 1 : impliquer les équipes terrain dès la conception
Les agents sur le terrain détiennent l'intelligence des réalités opérationnelles. Consultez-les sur :
- Ce qui les ralentit aujourd'hui
- Ce qu'ils oublient de signaler et pourquoi
- Comment simplifier vraiment la remontée
Leur implication au départ facilite l'adoption massive au moment du déploiement.
Bonne pratique 2 : transformer les données en actions visibles
La remontée automatisée ne crée de valeur que si elle débouche sur des actions concrètes et visibles.
Assurez-vous que chaque incident signalé aboutisse à une action corrective tangible. Et que cette action est communiquée au terrain : "Grâce à votre signalement du 15 mai, nous avons dû remplacer l'équipement défaillant. Trois incidents potentiels ont été évités."
Cette boucle de rétroaction renforce la culture et les signalements.
Bonne pratique 3 : établir des indicateurs clairs et partagés
Avant le déploiement, définissez ce que vous allez mesurer :
- Délai de remontée
- Complétude des données
- Taux de fermeture des actions correctives
- Tendance du taux de fréquence des incidents
- Satisfaction utilisateurs
Ces indicateurs doivent être visibles pour tous et commentés régulièrement en réunion de direction QHSE.
Bonne pratique 4 : valoriser et célébrer les signalements
Paradoxalement, quand les signalements augmentent, c'est généralement bon signe. Cela signifie que la culture s'améliore et que le système fonctionne.
Célébrez les équipes qui signalent. Partagez les exemples où un signalement a prévenu un grave accident. Montrez que la prévention fonctionne.
Bonne pratique 5 : former les responsables QHSE à l'IA comme assistant
L'IA n'est pas autonome. Elle assiste les humains. Formez vos responsables QHSE à comprendre :
- Comment SymAi classe les incidents
- Quand faire confiance à la classification et quand l'ajuster
- Comment interpréter les recommandations d'actions
- Comment utiliser les données agrégées pour la prévention
Un responsable QHSE formé à l'IA devient infiniment plus efficace.


